L’annonce des mesures d’économies par la Présidente de Région, Christelle Morançais, en amont des débats des 19 et 20 décembre dans l’hémicycle régional, sans concertation préalable avec les acteurs concernés et les collectivités co-financeuses, a été brutale.
Bien entendu, la situation budgétaire du pays implique une participation de l’ensemble des acteurs publics au redressement des comptes. Et faire des économies est toujours un exercice très difficile.
Je pense cependant qu’il aurait été préférable de temporiser et d’attendre le niveau des économies imposées par le budget de l’Etat, désormais reporté au premier trimestre 2025. Ce délai complémentaire aurait permis d’engager un dialogue avec les acteurs concernés pour adapter le niveau des efforts demandés. Je pense que des mesures, même difficiles, sont plus entendables lorsqu’elles sont évoquées collectivement. Dialoguer, concerter est aussi synonyme de respect et de considération pour l’action conduite jusqu’alors par les acteurs impactés.
Ainsi, si les décisions annoncées devaient se confirmer, l’effort financier aurait un impact majeur sur les secteurs de la culture, des sports et de l’économie sociale et solidaire : fermetures de structures, suppressions d’emplois, difficultés sociales. Je pense par exemple au planning familial et au CIDFF, dont les moyens pourraient être revus à la baisse, alors que leur action est plus que jamais nécessaire.
Je ne m’explique pas un tel choix dans le contexte où notre pays doit tout faire pour endiguer les violences faites aux femmes !