La loi “Santé”

Un projet de loi pour refonder notre système de santé

Objet d’un consensus entre l’Assemblée et le Sénat, ce texte doit, selon les mots d’Agnès BUZIN, « nous armer face aux nombreux défis auxquels nous devons faire face et de garantir une offre de soin et de qualité pour tous ». Il comporte des mesures qui permettent une réforme structurelle de notre système de santé.

 

La fin du numerus clausus

Le « numerus clausus » au sein des concours limitant le nombre d’étudiants admis en deuxième année de médecine, dentaire, pharmacie et maïeutique sera supprimé à la rentrée 2020. L’objectif est clair : augmenter de 20% environ le nombre de médecins formés. Ce sera désormais aux universités de déterminer leurs effectifs, selon les capacités et les besoins des territoires. Les profils des étudiants seront aussi plus diversifiés, grâce à la mise en place de passerelles entre les cursus universitaires.

 

La lutte contre les déserts médicaux

Cet enjeu majeur pour les territoires ruraux doit être traité dès la racine. Ainsi, les étudiants en dernière année de 3ème cycle effectueront un stage sur le terrain d’au moins six mois dans les zones en tension.

D’autre part, le projet du gouvernement doit permettre de labelliser entre 500 et 600 « hôpitaux de proximité » centrés sur la médecine générale, la gériatrie et la réadaptation.

Enfin, les professionnels étrangers, indispensables au fonctionnement de nombreux hôpitaux publics du fait du manque de personnel, mais en théorie interdits d’exercice, pourront voir leur situation régularisée d’ici à la fin 2021.

 

Pharmaciens et médicaments

Dans le cadre d’un accès facilité aux soins, les pharmaciens pourront délivrer dans certaines conditions des médicaments normalement sous ordonnance, pour des pathologies bénignes comme des angines, et prescrire certains vaccins.

 

Un espace numérique personnel

Afin de prendre en compte la multiplication des données médicales et pour faciliter l’accès à celles-ci, les traditionnels carnets de santé pourront être dématérialisés dans des « espaces numériques de santé » d’ici 2022.

 

Toutes ces mesures s’inscrivent dans la volonté de notre majorité de faciliter l’accès aux soins et de moderniser notre système de santé, pour le rendre plus adapté aux citoyens qui en ont le plus besoin. Elles doivent s’accompagner d’un soutien budgétaire à la hauteur des besoins, qui sera débattu en fin d’année dans le cadre du Projet de Loi de Finances de la Sécurité Sociale pour 2020.