Le gouvernement a annoncé, mercredi 20 novembre, un plan pour répondre à la crise de l’hôpital public. Je soutiens l’exécutif dans sa volonté de mettre en œuvre des mesures globales qui permettront d’accompagner l’hôpital dans sa transformation.
Ce plan d’urgence prévoit notamment :
– Un plan d’investissement de 150 millions d’euros pour l’achat de matériel et la « rénovation légère » du bâti hospitalier ;
– La reprise par l’Etat, sur trois ans et dès 2020, de 10 milliards d’euros de la dette des hôpitaux publics, soit un tiers de la dette totale du secteur. Cette mesure permettra aux hôpitaux de réduire leur endettement et ainsi d’avoir les moyens de conduire leur transformation ;
– La revalorisation de la prime d’engagement dans la carrière hospitalière, qui concerne les médecins et les paramédicaux ;
– Pour les médecins praticiens hospitaliers, les quatre premiers échelons seront fusionnés et l’indemnité de service public exclusif sera attribuée dès la période probatoire ;
– Pour les infirmiers et aides-soignants de la région parisienne qui gagnent moins de 1 900 euros par mois le gouvernement prévoit d’attribuer une prime annuelle de 800 euros ;
– Les hôpitaux bénéficieront d’enveloppes afin que les établissements soient en mesure de donner une prime annuelle d’environ 300 euros pour féliciter les membres du personnel de la qualité des soins donnés ;
– Les aides-soignants qui exercent auprès de personnes âgées et qui ont acquis une compétence spécifique en gériatrie pourront bénéficier dès 2020 d’une prime de 100 euros nets mensuels ;
– L’allègement des procédures administratives des hôpitaux, notamment en ce qui concerne le recrutement et la mise en œuvre des protocoles de coopération entre professionnels de santé ;
– La revalorisation des missions d’enseignements et de recherche des Centre Hospitaliers Universitaires (CHU) ;
– La modification des règles de gouvernance de l’hôpital, notamment pour ouvrir la possibilité aux médecins de devenir chef d’établissement.
Il s’agit d’un plan d’urgence ambitieux. Néanmoins, je reste attentive à l’application concrète de ces mesures et préconise que soit mis en place des outils d’évaluation pour mesurer leur impact.
Je vais également rencontrer prochainement la direction et les organisations syndicales du CHU d’Angers afin d’analyser avec eux leurs besoins au lendemain de ce plan.