Les superprofits

Le Gouvernement propose des mesures concrètes pour le pouvoir d’achat, à hauteur de 20 milliards d’euros supplémentaires, visant à renforcer le soutien aux Français : bouclier tarifaire électricité et gaz, aides relatives aux carburants, plafonnement des loyers, revalorisation des retraites… les mesures sont nombreuses et variées.
 
Cette nécessaire solidarité doit s’étendre aux secteurs économiques qui ont été positivement impactés par les crises successives. Certaines sociétés, notamment des secteurs pétroliers, gaziers, ou encore du transport maritime de marchandises, ont en effet dégagé des profits particulièrement importants.
 
Cet appel à la solidarité constitue le socle des négociations engagées par le Ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire. Députée de la majorité, je soutiens cette exigence de solidarité et m’inscris dans cet appel à la contribution des grands groupes.
 
Pour être efficace et répondre à l’urgence, il fallait que les entreprises formulent très rapidement des propositions concrètes, soutenant ainsi les efforts de l’Etat. J’ai considéré que l’effort envisagé par ces grands groupes était insuffisant et j’ai donc souhaité mettre une pression supplémentaire en proposant un amendement pour cibler les entreprises réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 1 milliard d’euros, à hauteur de 15% de leur résultat imposable.
 
Les mesures annoncées par Total Energies et CMA CGM, comme la baisse de 20 centimes à la pompe, s’inscrivent dans cette logique de participation à l’effort. J’ai donc décidé de retirer mon amendement, tout en restant exigeante pour l’avenir.
 
Le contexte géopolitique et économique actuel est toujours inquiétant, et les tensions énergétiques vont se poursuivre. Aux côtés de nombreux Députés, je suis engagée à suivre de très près les profits et les rentes générés par cette crise, notamment pour les sociétés pétrolières, gazières et le transport maritime. Les crises successives que nous subissons ne doivent pas mener à des enrichissements indus, alors que l’inflation touche de plein fouet les Français. La solidarité doit primer, tant du côté de l’Etat que du côté des entreprises.
 
Pour ce faire, en tant que Députée de la Commission des Finances de l’Assemblée, nous serons en première ligne pour contrôler les profits, via un travail collectif et transpartisan dans le cadre d’une mission parlementaire. Un premier point d’étape sur les bénéfices générés et sur la concrétisation des engagements pris sera fait dès l’automne. Notre vigilance et notre exigence restent à l’ordre du jour dans ce contexte d’exception.
  
Pour écouter mon interview radio sur France Info à ce sujet :