Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté : quelles mesures pour quels changements ?

Jeudi 13 septembre, la « Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté » du Gouvernement était présentée par le Président de la République. Il s’agit d’un plan ambitieux de plus de 8 milliards d’euros sur les quatre années à venir, structuré autour de cinq engagements.

Pour garantir l’égalité des chances dès les premiers pas et rompre avec la reproduction de la pauvreté, un nouveau référentiel favorisant l’apprentissage de la langue française par les tout-petits va être instauré. Dans une même logique, les classes de maternelle de 60 quartiers populaires vont bénéficier d’un plus grand encadrement (1 ATSEM avec 1 enseignant).

Le Gouvernement souhaite garantir au quotidien les droits fondamentaux des enfants. C’est pourquoi des distributions gratuites de petits déjeuners vont être mises en place et les tarifs sociaux des cantines vont être plafonnés, avec un barème le plus bas à 1 euro le repas.

Réduire le nombre de jeunes qui sortent du système scolaire sans diplôme est également une priorité. En ce sens, l’obligation de se former jusqu’à 18 ans va être instaurée et le Gouvernement va mettre en place un plan d’investissement dans les compétences visant à former deux millions de personnes éloignées du marché du travail durant le quinquennat.

Une des idées centrales de cette feuille de route est celle d’avancer vers des droits sociaux plus accessibles, plus équitables et plus incitatifs à l’activité. En ce sens, le revenu universel d’activité doit nous permettre de redéfinir notre politique en faveur d’une meilleure prise en compte des réalités.

Enfin, le gouvernement va investir plus de 1,04 milliard d’euros pour l’accompagnement de tous vers l’emploi à travers diverses mesures comme la création d’une « garantie d’activité » combinant, chaque année, accompagnement social renforcé et insertion dans l’emploi pour 300 000 personnes au chômage de longue durée.

Cette vision globale permet d’évoluer quant à la manière dont est perçue et combattue la précarité. Pour mener à bien ce plan ambitieux, les moyens financiers et humains doivent être à la hauteur. C’est le travail que nous allons mener dans les mois à venir avec l’examen du projet de loi de finances et du projet de loi de financement de la sécurité sociale.