Traduisons nos ambitions écologiques par des financements crédibles

Les économistes Jean Pisani-Ferry et Selma Mahfouz ont publié un rapport très complet sur « les incidences économiques de l’action pour le climat » en mai dernier.

Ce rapport chiffre à 66 milliards par an, à l’horizon 2030, l’ensemble des investissements supplémentaires tous secteurs confondus pour assurer la transition environnementale. En matière de financement, les auteurs proposent le redéploiement des dépenses défavorables à l’environnement. En complément, il faudra avoir un recours accru à l’endettement. Toutefois, ces recettes ne seraient pas suffisantes. Une augmentation des prélèvements obligatoires sera probablement rendue nécessaire. En matière fiscale, les auteurs proposent la création d’une taxation temporaire sur le patrimoine financier des 10% des ménages les plus aisés. La comparaison avec l’impôt sur la fortune n’est pas pertinente car il s’agirait d’un impôt exceptionnel et temporaire ce qui limiterait, selon les économistes, la fuite de ces contribuables à l’étranger.

Dans le cadre des rencontres de l’Amicale sociale, réunion des Députés de la majorité sensibles aux questions sociales et écologiques, j’ai invité Jean Pisani-Ferry et Selma Mahfouz à nous présenter leurs travaux. Les deux auteurs ont ensuite été auditionnés par la Commission des finances, le 28 juin, l’occasion pour moi de soutenir leurs propositions de financement et notamment celle d’une taxation exceptionnelle du capital des plus aisés. En effet, nos ambitions en matière d’investissements “verts” doivent s’accompagner d’un financement crédible et d’une équité dans l’effort.

Ce rapport inédit, de grande qualité, permet d’enrichir notre réflexion et montre le chemin qu’il reste à parcourir pour assurer la transition écologique. Le travail parlementaire se poursuit sur la base des propositions formulées.

Pour retrouver le rapport : cliquez-ici


Retrouvez ci-dessous mon intervention en commission des finances